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Le carnet bleu kelsch / BOTANIE
Une odeur peut réveiller un souvenir, heureux ou malheureux. Un souvenir peut donner envie de créer un parfum d’eau ou d’épices, de fruits ou de fleurs, de bois aussi…
C’est dans ses souvenirs d’enfance que Laurence s’est inspirée pour créer ses premiers parfums d’ambiance : la tarte aux quetsches de sa mamama, le pain d’épices de la Saint Nicolas et les légendes Alsaciennes…
On ne connaît pas très bien ses origines. Vient-elle du « prunus Germanica » ou du « prunus Domestica » ? Peut-être un peu des deux. Mais il ne faut surtout pas confondre prune et quetsche ! Ce serait faire injure à l’Alsace. La quetsche d’Alsace arrive sur nos étals aux environs du 1er septembre et là seulement peut commencer la confection des tartes aux quetsches et à la cannelle.
Sentez-vous cette fragrance, ce parfum si caractéristique ? Notre enfance renaît. La confiture de quetsches embaume la cuisine, odeur sucrée et acidulée. Mais il est toujours interdit de monter sur une chaise et de mettre son doigt dans les pots de confiture !
Nous pouvons lire dans Toute la gastronomie Alsacienne de Marguerite Doerflinger et Georges Klein : “La récolte des quetsches était très importante et faisait partie des réserves alimentaires. On en séchait énormément pour avoir des réserves de pruneaux secs pour les jours sans viande. En même temps on séchait des quartiers de poires. Le soir, après les besognes quotidiennes on cuisait de la confiture de quetsches dans de grands chaudrons en brassant sans arrêt cette pâte de fruits cuite sans sucre, les fruits en contenant suffisamment. Cette “pâte de fruits” était appelée Latwärik et se conservait fort longtemps dans les bocaux. Elle enrichissait considérablement les menus et les desserts. Une grande partie des quetsches, surtout les dernières, bien mûres à l’arbre étaient conservées dans des fûts hermétiquement fermés. En hiver, après Noël, on les distillait pour faire de l’eau-de-vie de quetsches… Le soir vers 16 heures on servait du fromage blanc sur de grosses tartines de pain. Les enfants ajoutaient une couche de confiture aux quetsches, c’était original, succulent et rafraîchissant : Bibbleleskäs mit Quetscheschlägel !
Ah ! Noël en Alsace… La fête la plus importante dans la tradition régionale. Fête de la vie, fête des enfants. Et qui pense Noël alsacien, pense vin chaud et pain d’épices.
Avant le père Noël apparu au début du siècle, et même avant le Chriskindel, personnage légendaire de la nuit de Noël apportant des présents aux enfants sages depuis le 16ème siècle, le Saint Nicolas faisait déjà le tour des villages alsaciens.
L’histoire de Saint Nicolas remonte au 4ème siècle après Jésus Christ. Depuis le 12ème siècle, il rend visite aux enfants. Connu en Alsace, en Allemagne et jusque dans les pays scandinaves, Nicolas récompensait les enfants obéissants tous les 6 décembre. Les garnements eux, avaient droit à la visite du père Fouettard, sinistre compagnon de Saint Nicolas, tout de noir vêtu !
Le 5 décembre, tous les enfants laissaient devant le pas de la porte leurs souliers, un verre de lait, une carotte et allaient se coucher. Le lendemain matin, le verre de lait avait été bu par le Saint Nicolas et la carotte avait été mangée par la mule portant le Saint. Les souliers, quant à eux, étaient pleins de sucreries, de pains d’épices et de friandises.
De nos jours encore, il reste de cette coutume que Saint Nicolas, attendu avec impatience par les enfants, leur apporte chaque 6 décembre toutes sortes de friandises et surtout son effigie en pain d’épices.
Sentez nos produits au pain d’épices et laissez l’enfant qui est en vous se rappeler ses meilleurs souvenirs…
Autrefois, tous les arbres de la forêt conservaient leurs feuilles à l’approche de l’hiver. Aujourd’hui, seul le sapin reste vert à la mauvaise saison.
Aux alentours de Noël, un petit oiseau ne put s’envoler vers les pays chauds, car son aile était brisée. Comment allait-il résister à la rigueur de l’hiver ? Tremblant de froid, il s’abrite dans le feuillage d’un gros chêne. Le chêne refuse de l’accueillir : « Va-t’en, tu vas manger tous mes glands » dit-il. Malgré la neige, il quitte le gros arbre pour se réfugier dans les branches du hêtre touffu : »Ne reste pas là, tu vas picorer mes faines » dit-il. Le petit oiseau terrifié s’échappe pour se cacher dans un bouleau qui le chasse sans tarder : « Je ne veux pas de toi, tu vas salir mes branches ».
Repoussé par tous les arbres, le petit oiseau se couche dans la neige pour mourir. Il voit soudain à quelques pas de là un sapin qui lui fait signe. Les ailes engourdies par le froid, il se traîne vers le sapin : « Ici, tu ne crains rien, je te protégerai » lui dit-il. La veille de Noël, un vent terrible souffla sur la forêt. Tous les arbres perdirent leurs feuilles sous la force du vent. Seul le sapin conserva son feuillage, car il avait accueilli le petit oiseau malade.
Voilà pourquoi le sapin est aujourd’hui l’arbre de Noël, généreux et protecteur, autour duquel nous nous réunissons.
D’après H.J. Troxler
Le 6 janvier, jour de l’Epiphanie, rappelle les premières manifestations de la divinité du Christ (la colombe descendant du ciel et la voix qui se fait entendre lors du baptême du Christ, l’eau changée en vin lors des noces de Cana).
Dans les régions germaniques, il est placé sous le signe des trois Rois Mages : Caspar, Melchior et Balthazar, qui se sont rendus à Bethléem pour présenter leurs hommages et leurs offrandes au roi qui venait de naître.
Le culte des Rois Mages est vivant en Alsace depuis la fin du XIIè siècle. Patrons et pèlerins, ils protègent les demeures et leurs habitants. Pour se protéger des incendies et des inondations, on trace leurs initiales (C.M.B.) sur les portes de la maison. Encore de nos jours, surtout dans le Sundgau, des artisans et des commerçants tracent avec de la craie, dans l’arrière-boutique, un petit cœur avec les lettres C.M.B. Ils veulent ainsi mettre leur travail sous la protection des trois Rois Mages.
Il y a un siècle, on faisait bénir dans les Églises catholiques des mèches imbibées de cire. On découpait ces mèches et, avec les morceaux obtenus, on apposait les lettres C.M.B. sur la porte d’entrée de la maison d’habitation afin de protéger celle-ci. Dans beaucoup de villages, trois jeunes se déguisaient en Rois Mages : l’un tenait un encensoir, le second portait un coffret, le troisième un bâton surmonté d’une étoile. Ils allaient de maison en maison, chantaient quelques comptines et recevaient, en contrepartie, des friandises.
Au début du siècle dernier, les boulangers et les pâtissiers offraient la galette des Rois à leurs meilleurs clients, comme les pharmaciens offraient ce même jour, un fortifiant à base de vin rouge appelé Hypocrace. Certains boulangers ont conservé cette coutume jusqu’à la Deuxième Guerre Mondiale.
Ce 6 janvier, dans le calendrier, était autrefois appelé das grosse neue Jahr, la grande nouvelle année. La période des douze jours intercalaires symbolisant les douze mois de l’année se terminait. La vie sociale « normale » reprenait ses droits. Avec la fête de l’Epiphanie prend fin le cycle de Noël. Le lendemain, dans les familles alsaciennes, on dépouille le sapin de ses atours et on range la crèche.
Extraits du livre « l’Alsace et ses fêtes » – Georges Klein – Gérard Leser – Freddy Sarg – DIFAL ERCE Jérôme Do Bentzinger
Il suffit d’une courte promenade à travers la région pour constater que le géranium est l’une des fleurs préférées des Alsaciens.
Ce succès n’est pas seulement dû à sa spectaculaire floraison, mais aussi aux essences de géraniol et de citronnelle qu’il contient. Cette dernière éloigne les moustiques, ce qui explique que le géranium soit la vedette de nos balcons. Mais ce n’est pas sa seule vertu, puisqu’on trouve du géranium dans certaines décoctions traditionnelles, même les plus étonnantes : pour guérir la mélancolie !
“Pour guérir la mélancolie, un remède infaillible consiste à prendre du géranium, du thym et de l’aneth.
Pour le géranium, prendre une branche fleurie, rouge de préférence.
Cueillir ces trois plantes sur leurs pieds, au petit matin, lorsque la rosée garantira leur fraîcheur.
Écraser et mélanger les ingrédients, les laisser macérer, faire consommer une cuillérée de ce mélange au malade tous les jours jusqu’à ce que la vigueur lui soit revenue.”
Le géranium, dont le fruit ressemble à un bec de grue (géranos en grec, d’où son nom), est utilisé en homéopathie pour arrêter les hémorragies. Quant à la tisane de géranium, elle est très efficace contre les maux de gorge.
En cosmétique, l’huile essentielle de géranium est utilisée pour ses effets relaxants et équilibrants. Excellent stimulant, elle est reconnue pour être un régénérateur de la peau. Utiliser les produits contenant de l’huile essentielle de géranium bourbon vous apportera un moment de bien-être et de relaxation, tout en favorisant le renouvellement cellulaire de votre peau.
Un jour la princesse Mira offrit l’hospitalité à une vieille femme en guenilles que tout le monde repoussait. Pour la remercier, la Fée qui se cachait derrière ces oripeaux changea les arbres stériles qui entouraient le château en arbres dont les branches ployèrent sous le poids de petits fruits dorés : les mirabelles. La légende est jolie et montre combien la mirabelle a trouvé en Alsace-Lorraine, sa terre d’élection où elle est cultivée depuis le 15è siècle.
On suppose que leur nom viendrait de l’italien Mirabolano (gland parfumé) ou du latin Mirabilis (belle à voir). Ce fruit aurait été rapporté au 15è siècle d’Asie ou du Moyen Orient par René Duc d’Anjou et de Lorraine. De passage à Metz en 1568 avec Charles IX, Catherine de Médicis se verra offrir des mirabelles confites.
En 1628, la mirabelle figure dans le catalogue des arbres fruitiers de LE LECTIER. En 1880, la Mirabelle devient « l’or de la Lorraine » et les alambiquiers distilleront les fruits pour en faire cette merveilleuse Eau-de-vie.
Le bois de Hasenberg, près de Hagenbach, se trouva jadis hanté par un étrange fantôme : c’était la Femme aux fraises. On l’appelait ainsi parce qu’elle errait dans les bois, au moment de la cueillette des fraises. Qui était-elle, d’où venait-elle, que voulait-elle ? On ne l’a jamais su vraiment. Sans être sûr, on pensait qu’elle veillait jalousement sur les fraises des bois, ces petits fruits rouges et parfumés qui poussent et mûrissent au ras du sol, à la portée des menottes enfantines.
Dans la contrée, surtout au début de l’été, on évoquait souvent la Femme aux fraises. On en menaçait les enfants tentés de gagner la forêt pour satisfaire leur gourmandise. Pourtant, certains gamins osaient s’aventurer, le panier au bras, à la recherche des petits fruits délicieux ; et ils s’enfuyaient prestement, tels des moineaux qui s’égaillent, dès que se montrait l’apparition. Elle n’avait cependant jamais fait de mal à personne ; aussi tout en se sauvant à son approche, on prenait le temps de la regarder un peu. C’est pourquoi on la décrivait vêtue d’une robe plissée et richement décorée, qui tombait jusqu’à ses pieds ; avec de longs cheveux blonds lui descendant derrière les épaules. Quand elle marchait, c’est à peine, tant elle était légère, si elle touchait terre.
Un jour, cette fée surprit trois fillettes occupées à remplir de fraises leurs petits paniers. En la voyant, deux d’entre elles s’échappèrent, tout effrayées, tandis que la troisième demeurait sur place, sans doute subjuguée par la beauté de la dame. Cette fillette, dont la légende a curieusement conservé le patronyme Kuster, passait pour être assez hardie. Elle ne craignait donc pas la fée quand elle l’approcha, et la laissa lui caresser la tête. Et comme la merveilleuse apparition lui demandait, d’une voix mélodieuse, de réciter aussitôt cinq Pater à son intention, elle s’exécuta docilement. Une fois la prière achevée, la fée disparut lentement, telle une écharpe de brume dispersée par un souffle de brise ; et l’enfant entendit alors, à travers la forêt, sa voix tendre qui disait : « Je suis délivrée d’un lourd fardeau, et je vais bientôt t’en récompenser ».
La petite fille, toute rêveuse, regagna la maison de ses parents. Quelques jours plus tard, elle fut prise d’un mal étrange et s’éteignit doucement, comme une lampe privée d’huile : la dame aux fraises, fidèle à sa promesse, venait de l’accueillir dans l’Au-delà.
Légendes d’Alsace, Gravier, tomme 1
Le houblon ou Humulus lupulus est utilisé en brasserie depuis le Moyen Âge. Ingrédient indispensable à la fabrication d’une authentique bière alsacienne, des houblonnières jalonnent les différents paysages de la région et on l’évoque dans de nombreux contes et légendes.
La Houblonnière de Diemeringen
Juste avant la porte d’entrée nord de Diemeringen se trouve un champ dans lequel est cultivé un des meilleurs houblons de la région. On raconte que dans ce village de l’Alsace Bossue, un miracle avait lieu la nuit de Noël.
Dans l’heure qui précède les douze coups sonnant le début de la messe de minuit, celui qui, avec patience et discrétion, avait réussi à pénétrer dans le champ, celui-là était le témoin d’un phénomène étrange et merveilleux. Pendant cette heure de la nuit, le houblon poussait et des bourgeons gorgés de vie et de sève s’épanouissaient. D’r Hopfe kommt disaient alors les gens ! Mais au son de la cloche appelant les retardataires, les bourgeons se fanaient et la plante rentrait sous terre. Plus les bourgeons étaient beaux et nombreux, plus la récolte de l’année s’annonçait bonne.
Cette légende illustre une croyance populaire très répandue en Alsace, celle de la création de la vie lors de la nuit de Noël.
La lavande ? Jamais pour Laurence ! Sauf… Que notre chimiste maison aime les défis et décide de développer une fragrance addictive avec la belle vivace en note de cœur.
Voilà comment muscade, cannelle, badiane, entre autres, viennent réveiller le parfum fin de la lavande. La lavande selon BK est un feu d’artifice d’épices alsaciennes sur un bouquet de lavande, une lavande alsacienne quoi !
Lait de rose/herbe verte est une senteur très féminine. La rose poudrée et délicate est divinement tonifiée par les notes vertes de l’herbe fraîche. Une onde soyeuse et sensuelle pour illuminer les matins enchanteurs et les jours heureux…
Jerry, un jeune berger gardait les bêtes du garde forestier sur les pentes du Haut Koenigsbourg.
Un dimanche le jour de son anniversaire il s’ennuyait bien fort. Alors il escalada les hauts rochers qui dominaient le pâturage. « Ces rochers sont ensorcelés, avait dit maintes fois le garde forestier, et nul n’a jamais pu en faire l’ascension et en redescendre vivant ».
Le garçon tout en songeant à ces propos se jugea capable de tenter l’aventure, d’autant plus que les sorcières, fatiguées de leur nuit de sabbat, ne viendraient sûrement pas roder près de la falaise en plein jour surtout un dimanche. Il grimpa à travers les arbustes et les éboulis et parvint au sommet de la falaise. Il fut surpris d’y trouver, bien propres, un peu dorés, des noyaux de cerise répartis en neuf tas comprenant chacun quatre de ces boules minuscules : trois à la base et une par-dessus.
« Si j’avais un lanceur, pensa t’il je pourrais jouer au petit tas ». Il découvrit un gros noyau et s’en servit pour viser les quatre petits du 1er tas qui se mirent à rouler les uns autour des autres au bord du rocher pour tomber un peu plus bas tous au même endroit. Il fit ainsi de suite pour les autres tas.
A la fin le lanceur devint une grosse boule d’or. Elle s’échappa des mains de Jerry et s’en fut tomber au milieu des petits noyaux. Le berger se mit à plat ventre et regarda en bas sans craindre le vertige. Il y vit un petit homme portant une belle et longue barbe la tête coiffée d’un bonnet pointu. Le nain leva les yeux vers Jerry et d’un air attristé lui montra le sachet de pièces d’or qu’il tenait ouvert dans sa main gauche. Puis il dit : Gros bêta ! Vite le berger redescendit du haut des rochers pour rejoindre le petit bonhomme, mais il ne le vit plus, et jamais il ne put le retrouver.
Par la faute du jeu, le garçon venait de perdre le trésor que le nain de la montagne voulait lui offrir pour son anniversaire.
Légende tirée du livre de Gabriel Gravier Légendes d’Alsace
Le noisetier, plante répandue dans toute l’Europe, est particulièrement présent en Alsace. Apprécié pour ses fruits comme pour son bois, le noisetier est largement évoqué dans le folklore alsacien.
Dans le sud de l’Alsace, une coutume mystérieuse voulait que le premier jour du mois de mai, les jeunes gens frappent avec des rameaux verts de noisetier toutes les jeunes filles qu’ils rencontraient. Par ce geste, magique, les jeunes femmes étaient remplies de vitalité, elles devenaient aptes à donner elles-mêmes la vie.
Cette coutume porte le nom de fitze, un nom qui dérive de gfitzt, qui peut se traduire par intéressant, réussi.
Cette coutume, parmi d’autres, illustre la place occupée en Alsace par le noisetier, arbre symbole du renouveau de la vie, arbre protecteur.